Watches & Wonders Geneva 2020 : qui est in, qui est out ?

Trente ans après sa création, le Salon de la Haute Horlogerie (SIHH) fait peau neuve et devient Watches & Wonders Geneva. On en sait désormais plus sur ceux qui répondront présent à ce rendez-vous horloger désormais placé au printemps (25-29 avril). 

En devenant Watches & Wonders Geneva, le SIHH ne change pas seulement de nom, mais aussi de format. Pour la première fois, il s’ouvrira sur un week-end pour se terminer en milieu de semaine par une journée accessible au grand public. Dans le même souci de sortir le salon de son cadre strictement professionnel, ses exposants essaimeront des animations à travers toute la ville à travers une nouvelle formule « In the City » dont les contours exacts ne nous ont pas encore été communiqués. Ce que l’on connaît déjà par contre, c’est l’affiche de l’événement. Soit 31 marques horlogères, en léger recul par rapport à l’édition précédente, réparties entre « Maisons Historiques » et « Carré horloger ». 

Exit Audemars Piguet, Greubel Forsey, Richard Mille ; bonjour MB&F et Moser & Cie. Pour réduire l’impact des départs sur son quota de « Maisons Historiques », les organisateurs du salon ont puisé dans le vivier de leur « Carré des Horlogers » où ces deux marques exposaient précédemment. Cette section du salon fait également face à 5 défections, celles de Elegante by FP Journe, Ferdinand Berthoud, Kari Voutilainen, Romain Gauthier et Urwerk. Cependant, ces dernières marques seront remplacées poste pour poste par Arnold & Son, Fabergé, Rebellion, Rudis Sylva et Purnell. 

Qui sont les nouveaux venus ?

Arnold & Son 

Arnold & Son "Globetrotter"

 Cette marque relancée au milieu des années 1990 s’est fixée comme but de faire fructifier l’héritage du grand horloger anglais John Arnold, contemporain et ami proche d’Abraham Louis Breguet. Elle est aujourd’hui la vitrine du motoriste suisse La Joux-Perret, comme elle propriété du groupe japonais Citizen. Cette position privilégiée lui offre une solide base manufacturière lui permettant de laisser libre-cours à sa créativité à travers une collection de garde-temps de belle facture au design très mécanique. 

INFOS : Arnold & Son

Fabergé

Fabergé Lady Compliquée Peacock

Indissociablement lié à ses fameux « Œufs de Pâques Impériaux», l’ancien joaillier de la Cour de Russie est récemment passé sous le contrôle du groupe chinois Fosun, connu pour ses acquisitions tous azimuts – e.a Lanvin et Club Med. Depuis 5 ans, la marque a considérablement développé ses collections horlogères, notamment à travers deux lignes phares, Visionnaire et Lady Compliquée Peacock. La première, masculine, développe une esthétique contemporaine nouvelle, à l’exemple d’un second fuseau horaire numérique central magnifié par une loupe ; la seconde, féminine, associe automates et décors inspirés des créations joaillières de Peter Carl Fabergé.

INFOS : Fabergé

Rebellion

Rebellion T1000

Lancée en 2008, cette marque indépendante s’est faite connaître depuis ses débuts par des pièces de haute technologie intimement liées à la compétition automobile. Chronométreur officiel du Dakar, du Tour Auto et des European Le Mans Series e.a. elle produit en toutes petites quantités des pièces très techniques, qui brillent par leur design audacieux et leurs standards de qualité élevés. S'y ajoutent des performances hors normes, à l'exemple de la T1000 dotée d’une impressionnante réserve de marche : 40 jours !

INFOS : Rebellion

Rudis Sylva

Rudis Sylva "Oscillateur Harmonieux"

Ce nom est celui que portait autrefois Les Bois, le village jurassien qui accueille la marque. Fondée en 2005 par Jacky Epitaux, un ancien de Zenith, elle est sortie de l’ombre quatre ans plus tard en dévoilant à Bâle une pièce d’exception : l’Oscillateur Harmonieux. Pour beaucoup d’experts, celui-ci rebat les cartes dans le vieux combat des horlogers contre les effets de la gravité. Alors que le tourbillon inventé en 1801 par Breguet a besoin d’une minute pour compenser les erreurs de marche du mouvement, l’Oscillateur Harmonique les corrige immédiatement grâce à deux balanciers crantés reliés l’un à l’autre et un échappement unique tournant dans une cage en une minute. Du fait de l’inversion des spiraux de chaque balancier (l’un se resserre quand l’autre se déploie), quand l’un fait 5 secondes, l’autre fait -5 secondes ; et comme ils sont connectés, ils le font en même temps, rendant le système précis à tout instant. 

INFOS : Rudis Sylva

Purnell

Purnell "Spherion I"

Les montres à tourbillon, rien que les montres à tourbillon. C’est la passion qui a enflammé l’horloger anglais Sir Cecil Purnell à son arrivée en Suisse après la première guerre mondiale, et la voie qu’a choisie aujourd’hui de continuer de suivre son petit-fils, Jonathan. Fondée en 2006, la marque propose de nombreuses déclinaisons de ce que beaucoup considèrent comme une quintessence de l’art horloger. Parmi elles,  l’audacieuse Lacroix logée dans un boîtier cruciforme, et les Spherion I et II avec leurs tourbillons sphériques tri-axiaux, simple ou double. Derrière ces pièces d’exception, un grand nom de l’horlogerie contemporaine : celui d’Eric Coudray, créateur entre autres du fameux Gyrotourbillon de Jaeger-LeCoultre.

INFOS : Purnell

Les participants à Watches & Wonders Geneva 2020

MAISONS HISTORIQUES
A. Lange & Söhne, Baume & Mercier, Bovet, Cartier, Girard-Perregaux, H. Moser & Cie., Hermès, IWC, Jaeger-LeCoultre, MB&F, Montblanc, Panerai, Parmigiani, Piaget, Roger Dubuis, Ulysse Nardin, Vacheron Constantin

CARRÉ DES HORLOGERS
Arnold & Son, Armin Strom, Christophe Claret, DeWitt, Fabergé, Grönefeld, HYT, Laurent Ferrier, Purnell, Rebellion, Ressence, RJ, Rudis Sylva, Speake-Marin

INFOS: Watches & Wonders

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© Patrick Delaroche

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