L'annonce faite ce mardi est venue sortir le Landerneau horloger de sa torpeur estivale. A compter du 1erseptembre prochain, ICE-Watch mettra sa force de vente au service des montres Citizen sur les marchés français et belge. Une alliance « Win/Win » entre une marque phare du segment fashion et un géant de l’horlogerie mondiale.
Jean-Pierre Lutgen: toujours là où on ne l'attend pas...
A l’image de son fondateur Jean-Pierre Lutgen, le groupe belge ICE affiche en 2019 une belle santé : des résultats à nouveau en progression constante depuis deux ans, un renouveau spectaculaire des collections (ICE Steel, ICE duo chic), sans oublier une reprise en main progressive de ses principaux marchés . En France, où cette reprise a déjà eu lieu, les résultats de cette stratégie sont éloquents avec plus de 400 000 montres vendues en 2018, soit environ le quart de la production annuelle.
Cette performance commerciale d’ICE-Watch dans l’hexagone n’est pas passée inaperçue aux yeux d’un partenaire industriel de toujours de la marque belge : le groupe japonais Citizen, propriétaire de Myota, fournisseur historique (et désormais exclusif) des mouvements qui équipent ses montres.
Maison centenaire devenue au fil du temps l’un des géants mondiaux de l’horlogerie, Citizen dispose d’une collection innovante (Eco-Drive, Super Titanium) au meilleur rapport qualité/prix du marché. Jusqu’ici sa distribution en France était faite via Templus, société locale autrefois dépendante de Frederique Constant et tombée dans l’escarcelle du groupe japonais lors du rachat de cette marque suisse et de ses marques soeurs (Alpina, Ateliers de Monaco). Grâce à cette filiale, Citizen dispose déjà de 200 points de ventes en France. Mais la poursuite de sa croissance sur ce marché et un retour sur le marché belge d’où elle a pratiquement disparu aurait exigé des investissements que ce partenariat avec ICE-Watch va lui épargner.
« Templus n’avait pas assez de personnel pour continuer à travailler correctement la marque Citizen en plus des autres marques du groupe qu’elle distribue déjà, alors que nous avions déjà la structure adéquate », dit Olivier Etienne (Managing Director ICE-Watch). « Pour que les choses soient claires, nous allons intervenir en tant qu’agent de la marque, c’est-à-dire que la facturation et le SAV demeureront du ressort de Templus ».
Pour le groupe belge, ce rapprochement avec un acteur majeur de l’industrie horlogère mondiale (plus de US$ 3 milliards de CA annuel) est une bonne manière d’accentuer sa crédibilité dans le secteur. Pour le géant nippon, le know-how commercial d’ICE-Watch sur les marchés français et belge est la promesse d’un développement important.
« En France, nous visons l’ouverture de 600 à 800 points de vente », conclue Olivier Etienne. En Belgique, tout est à faire ; mais les détaillants à qui nous parlons de Citizen réagissent déjà tous de façon très positive ».
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© Patrick Delaroche
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