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Parmigiani sonne le réveil...des journalistes

Montre Bugatti "Révélation"
Mauvaise nouvelle pour les journalistes présents au récent Salon de la Haute Horlogerie de Genève : plusieurs marques s'obstinent à présenter leur produit de manière si soporifique que beaucoup d’entre nous, à un moment où un autre, n’ont pu y résister... Mea Culpa !
Bonne nouvelle, d’autres maisons ont réussi à captiver leur auditoire, grâce à l'intérêt des précisions apportées par les intervenants et/ou le choix d’un « format » différent. Ce fut le cas de Parmigiani Fleurier qui conviait les journalistes à se réunir par groupe de 3 ou 4 autour d’un responsable de la marque afin de faire avec lui un tour détaillé des dernières nouveautés. Avec parmi elles les somptueuses nouvelles versions de la montre Bugatti (Mythe,  Révélation et Victoire) qui célèbrent les 10 ans de partenariat entre Parmigiani Fleurier et le légendaire constructeur automobile - nous y reviendrons.
Jean-Marc Jacot, CEO de la marque, a commenté pour nous ce virage en termes de communication, en y ajoutant quelques critiques sur l’environnement du salon 2015  auxquelles nous souscrivons complètement.
"Je ne vous cache pas que nous nous sommes rendus compte depuis deux ou trois ans que les conférences de presse que l’on nous demande d’organiser dans le cadre du salon partaient dans une mauvaise direction. On a fait des sondages ces dernières années, on a établi une liste de tous les commentaires qu’on a reçus. Et on s’est aperçu qu’en fait, tous les journalistes s’ennuyaient quand des gens ânonnaient des textes qu’ils pouvaient de toutes façons trouver dans les dossiers de presse. C’est pourquoi nous avons décidé cette année de nous concentrer sur les produits, et de laisser la liberté aux journalistes de rester tant qu’ils voulaient,  de revenir s’ils en avaient envie, de parler avec qui ils voulaient – quelqu’un de plus horloger, ou à quelqu’un de plus marketing s’ils le désiraient, etc. Le journaliste fait en quelque sorte sa propre conférence de presse. Globalement, on avait envie de donner plus de liberté à la presse.  Nous ne voyons pas l’utilité de recevoir dix neuf fois de suite des groupes de journalistes pour leur raconter une histoire ou leur montrer un film...

Et puis, dans un salon comme celui-ci, il y a maintenant des choses qui me déplaisent un petit peu. Quand je vois les hôtesses que Richard Mille a mises ici, je trouve cela totalement déplacé. J’adore Richard, c’est un pote, mais je trouve ça vraiment ringard! Cela me donne l’impression d’être à la Foire de Bâle il y a 20 ans quand on mettait des filles à moitié à poil pour attirer les badauds. Quand au fait de placer des « soucoupes volantes » sur la tête des hôtesses du salon,  c’est tellement ridicule! On est là pour montrer des produits, pour parler du métier et de ce qu’on fait ; pas pour exhiber des trucs qui n’ont rien à voir avec l'horlogerie. Tout cet environnement superflu, cela ne se faisait pas auparavant. Il y a vraiment un glissement du SIHH vers des choses inutiles."
Défilé de mode horlogère: au dessus, les hôtesses du SIHH et leur étrange coiffure inspirée... d'une montre!
En-dessous, les hôtesses de Richard Mille dans des robes en fleurs naturelles.

Droits réservés, mention obligatoire de l'auteur en cas de reproduction © Patrick Delaroche


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