Montre Bovet, décor émail grand feu "Canard Mandarin", 1835 |
Délaissés au tournant des années 90 au profit des
montres-bracelets vintage, les modèles de poche anciens enflamment à nouveau
les enchères. C’est particulièrement le cas des montres en émail fabriquées
au 18e et 19e siècle par les horlogers européens pour les marchés chinois et
ottomans. Selon Geoffroy Ader (Sotheby’s Europe), « au cours des cinq
dernières années, les prix obtenus par ces gardes-temps ont doublé, si ce n’est
triplé ».
L’arrivée des « nouveaux » collectionneurs asiatiques expliquerait cet engouement, dont la vente organisée le 12 novembre dernier par Christie’s Genève a fourni un nouvel exemple.
L’arrivée des « nouveaux » collectionneurs asiatiques expliquerait cet engouement, dont la vente organisée le 12 novembre dernier par Christie’s Genève a fourni un nouvel exemple.
Baptisée « Canard Mandarin » en référence au décor
de son fond en émail grand feu, le cadran de la montre affiche en plus des minutes et
des heures, une seconde au centre rare pour cette époque. Mais le plus exceptionnel réside dans la
présence d’un double fond transparent qui permet d’admirer les décorations du
mouvement. Une façon de faire
courante aujourd’hui, mais dont on n’avait encore trouvé aucun équivalent aussi
ancien.
Ça veut dire quoi ?
L'émail grand feu est une
technique utilisée dans l'horlogerie pour réaliser des décors raffinés et pratiquement inaltérables. L'artisan ne peint pas le dessin directement sur la
montre mais applique plusieurs oxydes sur le cadran en or. Celui-ci est ensuite passé au feu (entre 800 et 900 °C) à plusieurs
reprises afin de laisser le motif et les couleurs se révéler petit à petit.
Commentaires
Enregistrer un commentaire