Le doux parfum d’autrefois qui flottait déjà depuis longtemps à la surface des tendances horlogères gagne désormais aussi le Prêt-à-Plongée. L’occasion de (re)découvrir 3 « mamies » qui n’ont pas peur de se mouiller.
Au départ conçu comme un outil technique au service des professionnels de la mer, la montre de plongée est devenue la compagne indispensable de l’été, qu’il s’agisse de lézarder sur la plage ou d’aller taquiner le mérou. Cette famille horlogère aujourd’hui nombreuse est née dans les années 1950/1960, dans le sillage de la démocratisation de la plongée autonome. C’est ce que nous rappelle en 2019 les rééditions de trois « pionnières », associant un look historique très cool, avec tous les attributs d’une « vraie » montre de plongée: une étanchéité à plus de 100m, un cadran lisible dans l'obscurité à au moins 25 cm, une aiguille des secondes pour témoigner du bon fonctionnement de la montre, et un système sécurisé pour mesure la durée de la plongée
01.Blancpain Fifty Fathoms « Barakuda »
Créée en 1953 grâce à une collaboration entre un patron horloger passionné de plongée sportive et les fondateurs du corps des nageurs de combat de l’armée française, la Fifty Fathoms fut la première à définir ce qui allait devenir les spécifications fondamentales d’une montre de plongée : des aiguilles et index luminescents contrastant avec un cadran foncé, une lunette tournante sécurisée, un mouvement automatique, une parfaite étanchéité́, ainsi qu’un boîtier antimagnétique. Une nouvelle édition limitée (300 exemplaires) en fait revivre la version civile customisée dans les années 1960 par Barakuda, le spécialiste allemand du matériel de plongée qui fournissait la Bundesmarine en Fifty Fathoms. La réédition 20019 reproduit fidèlement le style particulier de ce modèle: index rectangulaires bicolores, d’aiguilles fluorescentes peintes en blanc, date proéminente à 3h et bracelet de type tropic (du caoutchouc vulcanisé perforé), réputé pour sa résistance dans le temps et son confort au porté.
Fifty Fathoms « Barakuda » : boîtier en acier de 40mm étanche à 300 m, lunette rotative unidirectionnelle avec insert en saphir bombé inrayable, mouvement automatique de manufacture (calibre 1150). Plus d'infos: Blancpain
02. Glasshütte Original « Spezialist » SeaQ 1969
Dans le cadre de la cinquième collection inspirée de ses montres professionnelles historiques, la manufacture saxonne revisite un modèle conçu en 1969 pour la plongée sportive, la «Spezimatic Type RP TS 200 ». Cette nouvelle ligne réunit 3 pièces : la SeaQ, en édition limitée (69 exemplaires) et de série, et la SeaQ Date Panorama. L’édition limitée SeaQ 1969 se distingue par la reprise sur le cadran de mentions destinées à souligner la qualité du calibre 75 qu’embarquait le modèle d’origine: « Rubis 26 » et « Shockproof ». La nuance beige « vieux radium » des chiffres arabes et des index, ainsi que les aiguilles vertes ont également été reprises du prédécesseur historique.
Glasshütte Original SeaQ 1969 : boîtier en acier de 39mm étanche à 200m, lunette rotative unidirectionnelle, mouvement automatique de manufacture avec « stop seconde » (calibre 39-11). Plus d'infos: Glasshütte Original
03. Tudor Black Bay P01
Cette nouveauté concrétise un projet lancé en 1967, mais à l’époque classé sans suite : celui d’une montre à usage militaire qui devait remplacer la référence Oyster Prince Submariner 7928 alors en dotation dans la marine américaine. La Black Bay P01 (pour Prototype 01) reflète la nature exploratoire du projet, à mi-chemin entre montre de plongée et montre de navigation. Le système de couvre-anses basculants présent sur le prototype d’époque avait fait l’objet d’un brevet déposé en 1968, qui couvrait une solution de blocage et de démontage aisé de la lunette pour faciliter l’entretien de la montre. Le modèle Black Bay P01 ne reproduit pas littéralement ce mécanisme mais s’en inspire librement, proposant un système d’arrêt de la lunette tournante bidirectionnelle par un couvre-anse mobile à 12 heures. Sa boîte, respectant le langage esthétique utilitaire du prototype dont elle est inspirée, est entièrement satinée pour un rendu mat. Également dans l’esprit du prototype d’époque, la liaison entre le boîtier et le bracelet (caoutchouc et cuir) est assurée par des attaches mobiles en acier satiné. Pour le reste, cette nouvelle venue dans la famille Black Bay en affiche les signes distinctifs, comme le cadran bombé noir mat avec des index luminescents et les fameuses aiguilles « Snowflake » caractéristiques de la période 1969-1980 des montres de plongée Tudor.
Tudor Blackbay P01, boîtier en acier de 42 mm étanche à 200m, lunette rotative bidirectionnelle avec système de blocage par un couvre-anse mobile à 12 heures, mouvement automatique de manufacture (calibre MT5612), certifié par le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC). Plus d'infos: Tudor
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© Patrick Delaroche
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