Au fil des plus belles complications de l'année 2019

Dans la vie courante, il est rare de rencontrer des gens qui aiment les complications. Sauf bien sûr parmi les amoureux des belles montres qui eux les recherchent particulièrement. Au secours ! Mais de quoi parle-t-on ?

Croquis de la Master Grande Tradition Gyrotourbillon Westminster Perpétuel, une "supercomplication" dévoilée en 2019 par Jaeger-LeCoultre

Toute la créativité horlogère repose sur un postulat: si une montre peut donner l’heure, on doit pouvoir aussi extraire de cette base temporelle d’autres informations, ou exprimer l’écoulement du temps autrement. A l’origine, l’horlogerie n’avait qu’une raison  d’être : rythmer les moments de la vie religieuse. Mais déjà les créateurs des horloges monumentales présentes dans les cathédrales voyaient plus loin ; leurs cadrans offraient une vision cosmologique  de l’univers, reprise plus tard sur des montres astronomiques, souvent liées aussi à des calendriers. Au 18^e siècle, premier âge d’or de l’horlogerie mécanique, on s’est naturellement focalisé sur des fonctions pratiques à une époque qui ne connaissait pas encore l’éclairage électrique : des montres à sonnerie, pour connaître l’heure la nuit sans devoir allumer une bougie ; d’autres indiquant les clairs de lune, moments propices aux déplacements nocturnes. Puis au début de l’ère industrielle, l’accélération des rythmes de vie trouva son corollaire horloger dans des montres mesurant indépendamment des fractions de temps, les chronographes. Dans le jargon horloger, toutes les fonctions que l’on ajoute à celle primaire d’une montre (donner l’heure) sont appelées des complications. 

Dans la presse comme à la télévision, décembre est le mois des rétrospectives. Sacrifions donc à notre tour à la tradition en entamant cette semaine une série consacrée à ce nec plus ultra de l’horlogerie mécanique en 2019.  Rendez-vous le 4 décembre pour en découvrit le premier volet.

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© Patrick Delaroche

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