Vingt-cinq ans après sa naissance, Bell & Ross ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Lancée cet automne, la BR05 fait passer le design radical de sa montre carrée dans un univers urbain. Plus besoin d’être pilote de chasse pour souscrire à ce nouveau look sexy.
Depuis son lancement en 2005, la montre-instrument de Bell & Ross connaissait autant de fans absolus que de réfractaires à son caractère extrême. La BR05 pourrait bien cette fois faire l’unanimité, du fait de l’engouement actuel pour les montres sport/chic en acier avec un bracelet intégré. Pour expliquer la genèse de cette création, son designer Bruno Belamich s’appuie sur ce qu’a fait dans l’automobile Range Rover en passant de la Defender à l’Evoque. « Nous voulions nous aussi notre SUV urbain » dit-il. « Nous sommes partis des traits caractéristiques de notre tool-watch : la forme, un rond dans le carré ; les vis aux 4 coins ; le graphisme spécifique de nos cadrans. A partir de cela, le travail de design fut de conserver ce lien avec notre icône dans une montre-bijou urbaine. Pour cela, nous avons compacté le rond dans le carré, avec un boitier de 40 mm à fond ouvert sur une masse oscillante à 360°, et nous lui avons greffé un bracelet en acier. L'objectif était d'en faire une montre portable au quotidien pour un jeune trentenaire qui part travailler à vélo ».
L’intégration boîte-bracelet apporte une toute autre dimension à la fameuse montre carrée BR, même si ce type de design fait évidemment penser à des formes iconiques crées autrefois par le designer Gerald Genta (Nautilus, Royal Oak, Ingenieur).
Carlos Rosillo, co-fondateur de la marque avec Bruno Belamich, qui de son côté s’est chargé du lancement de la BR05, voit la chose différemment
Carlos Rosillo, co-fondateur de la marque avec Bruno Belamich, qui de son côté s’est chargé du lancement de la BR05, voit la chose différemment
« Je ne suis pas étonné de cette réaction. Oui, forcément dans les années 1970 tout le monde faisait ça. Mais depuis le début – l’Hydromax, la Demineur, la Marine, nous avions ce bracelet-là. Ce qui selon moi est frappant dans le design de la BR05, c’est qu’il est très dérivé de tout ce que l’on a fait auparavant. Quand vous regardez le cadran de cette montre vous reconnaissez bien le style de Bell & Ross ; d’un autre côté, la façon dont le bracelet est intégré au boîtier lui apporte une grande modernité ».
Démarrage en fanfare
La nouvelle collection BR05 arrive donc cette automne chez les détaillants forte de 3 déclinaisons en acier (cadran gris, noir ou bleu) et d’une version en or, chacune disponible sur bracelet métal ou caoutchouc. Leur fond transparent révèle une masse oscillante 360°, pour une vision intégrale du mouvement automatique. A cela s’ajoute une édition limitée en acier (500 exemplaires) au cadran et au mécanisme squeletté.
« Sur la BR05, nous avons un mouvement Sellita spécifique à Bell & Ross ; sur le squelette, c’est un mouvement dessiné de A à Z par nous, qui sans être un mouvement manufacture en présente tous les critères techniques», dit Carlos Rosillo. « Je peux vous dire que nos maîtres horlogers, qui ont pourtant 20 ans de métier, n’ont pas reconnu d’où il venait tant il a été retravaillé ».
BR05 Squelette |
Préparé depuis plus d’un an dans le plus grand secret, le lancement de cette collection le 5 septembre dernier a tenu toutes ses promesses. «Après’avoir dévoilé la BR05 à minuit sur notre site web, nous avons enregistré une minute plus tard un pic de fréquentation stupéfiant. Dans les jours qui ont suivi, ce trafic est resté très important, mais les ventes en ligne aussi. C’est très étrange ce qui se passe. Généralement, il faut du temps pour qu’une nouvelle collection s’installe. Ici, le démarrage commercial a été immédiat. Nous avions misé gros pour être mesure de satisfaire la demande. Mais si le rythme actuel des ventes se confirme, cela risque d’être le seul bug de l’équation » raconte Carlos Rosillo.
Il faut dire que cet accueil ne s’explique pas seulement par le design flatteur de la BR05, mais aussi par son positionnement commercial: à partir de €3990 pour les pièces en acier, et €5900 pour l’édition limitée.
« Il y a des gens qui trouveront cette montre chère s’ils n’ont pas vu en vrai la qualité de ses finitions. Mais ceux qui ont eu l’occasion de l’avoir en main trouvent en général qu’elle vaut largement son prix », conclut Carlos Rosillo.
Infos : BELL & ROSS
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© Patrick Delaroche
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