Patton Watches : « Debout, les morts ! »
P42 Hyperbare |
Convoqué par le patron d’ICE-Watch à Bastogne vendredi dernier à 14h14 (pourquoi pas
14-18, tant qu’on y est ?) pour rendre public« l’acquisition d’une marque horlogère», l’annonce valait-elle le voyage
en Ardenne? Patton Watches, jeune marque française (6 personnes basées à
Lorient) se transformera peut être en une nouvelle pépite horlogère grâce au
génie marketing de Jean-Pierre Lutgen, et au talent de ses designers. Pour
l’heure, leur intervention s’est limitée à placer quelques touches de couleur sur
une collection de montres sportives en sommeil, qui dans sa configuration
actuelle n’a que le mérite
d’exister et d’être Swiss made. Rien de très original en effet dans ces modèles
qui mélangent des influences Bell & Ross (le graphisme du cadran),
Breitling (les ergots de protection du verre) et Panerai (le
protège-couronne), et qui pour
être majoritairement motorisés par du quartz (Ronda) ne paraissent pas plus accessibles que tant d’autres –
de 750 à 1360 euros.
La seule
pièce que j’ai jugée vraiment intéressante par ses performances et son
positionnement de prix est l’Hyperbare – qui fut d’ailleurs la première montre
créée en 2009 par le fondateur de la marque Jean-Louis Lebec. Il s’agit d’une
montre de plongée « extrême », étanche à 1000 m grâce à un boîtier
renforcé (fond et verre de plus de 2 mm d’épaisseur) et un mouvement noyé dans
du liquide pour le protéger de la surpression ( PV 1 360 euros). Quant à juger de l’avenir de Patton
Watches, il nous faudra attendre la prochaine collection revue « en
profondeur » par l’équipe du groupe ICE. Pour l’instant, il s’agit sans
doute d’abord pour lui de liquider le stock existant, ce qui se fera à
Baselword au fond du stand d’ICE-Watch, cette année logé dans le prestigieux
Hall 1. « Une petite consécration » commente à ce propos Jean-Pierre
Lutgen. Car oui, ça c’est une vraie nouvelle, quand on sait la difficulté
d’être admis dans ce saint des saints des marques suisses. En attendant, le
patron du groupe ICE s’est offert un créneau médiatique avant l’avalanche
d’annonces qui nous attend à Bâle, tout en faisant un pied de nez à son frère, bourgmestre de
Bastogne : obtenir la présence à sa présentation de la petite fille du
libérateur de la ville en 1944, Helen Patton, qui était l’invitée d’honneur de
son frérot à l’inauguration du War Museum organisée quelques heures plus tard.
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