Une mécanique du désir
La guerre des poignets aura-t-elle lieu? Les premières montres intelligentes viennent à peine d’apparaître que déjà des cabinets d’études prédisent qu’il s’en vendra cinq millions cette année. Peut-on vraiment imaginer porter deux objets relativement imposants? La réponse est évidemment non, à moins que la “marque à la pomme” n’arrive bientôt avec une création assez fine – un ruban de verre souple? – pour pouvoir coexister avec une montre-bracelet traditionnelle. Si cette nouvelle concurrence venue de l’univers informatique risque donc d’asséner un rude coup aux montres de moyenne gamme essentiellement motorisées avec du quarz, elle ne devrait cependant pas freiner l’irrésistible marche en avant de l’horlogerie mécanique. En 2013, les horlogers nous prouvent une nouvelle fois qu’ils sont aussi habiles à engrener les rouages de la passion humaine que ceux de leurs précieuses mécaniques. Les protagonistes de la séquence émotion sont déjà bien connus. Ce sont des montres iconiques, chacune témoin d’un temps passé dont elles véhiculent l’héritage stylistique et une vague nostalgie; des montres incarnant le dynamisme réel ou rêvé de son porteur, chronographes ou double fuseau horaires, et beaucoup de modèles de plongée, d’aviateur ou de pilote automobile.
Dossier paru dans LEADERS N°167 (P.94) – version en ligne
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